Medjina Jean, 19 ans, élève de NSIV du lycée Marie Jeanne a rejoint cette année le Club des Jeunes Auteurs Haïtiens (JAH), une association qui a pris part à Livres en folie en juin 2019 et qui a animé la page Culture de Le Nouvelliste au moment où la Covid-19 mobilisait les enfants du JAH et tant d’autres à la maison. Medjina Jean poursuit l’exercice de création afin de partager avec le grand public son amour de la littérature.  Après la publication de son texte “Le revers de la médaille" où elle présente, en des termes émouvants, ses combats de jeune fille contre le coronavirus, elle revient aujourd'hui avec un nouveau texte d'un autre genre: “Kilè yap bay kouran an?” Dans ce texte, Medjina nous livre sa rage, son désarroi face à la dégradation du pays:  corruption, pauvreté, délinquance et surtout l'absence de lumière: cette lumière qui n'est pas seulement absente dans nos maisons mais qui manque aussi à nos coeurs, à nos âmes. Cette lumière dont nous avons besoin pour nous reconstruire. Medjina puise dans la réalité macabre de l'Haïti d'aujourd'hui les mots qu'il faut pour nous éclairer sur notre état de peuple zombifié marchant dans le noir. Elle espère ainsi conscientiser et porter tout un chacun à changer le courant des choses. 

Les enfants du petit club d'écriture nommé Jeunes Auteurs Haïtiens (JAH) qui avaient pris part à Livres en folie avec un recueil de textes « Petits doigts parlent de droit » l’été dernier veulent faire comme les aînés – artistes, écrivains, critiques, philosophes qui livrent leurs pensées dans la section Culture. Sous la direction de madame Valérie Payen Jean Baptiste assistée de monsieur David Jean Louis, ils offrent au public les plus secrètes pensées qui s’élaborent dans leur esprit en ces temps de coronavirus.   Cette semaine nous poursuivons le partage avec le texte de Medjina Jean.  Cette jeune fille âgée de 19 ans est en classe de NSIV au lycée Marie Jeanne. Ses intérêts: écrire, lire, goûter la musique pendant des heures, regarder des séries télévisées et découvrir le monde autour d'elle avec des yeux curieux. Jeune enthousiaste, gaie et entreprenante, d'une activité débordante pour son âge, pourtant c’est dans la solitude qu’elle tire le filon de ses idées qu’elle partage avec les membres de Club de JAH. C’est dans la solitude qu’elle tire la substantifique moelle de la vie puisque l’écriture est un métier de solitude. Medjina JEAN a rejoint depuis peu le club d’écriture Jeunes Auteurs Haïtiens (JAH). En lisant son texte vous découvrirez ses combats quotidiens contre les complications qu’entrainent le confinement dans sa vie.